Publié le 24/07/2025
Vous avez du mal à rester concentré plus de quelques minutes sur une tâche ? Vous zappez constamment entre mails, notifications, messages, vidéos et réunions ? Bienvenue dans l’ère du Pop-Corn Brain.
Le terme de Pop-Corn Brain, traduit comme “cerveau pop-corn”, est apparu en 2011 par David Levy, un chercheur à l'Université de Washington, désignant un état mental où notre attention rebondit sans cesse d’une idée à l’autre. Cela définit donc l'incapacité de se concentrer sur une chose à la fois, dans une période prolongée, passant rapidement d'une pensée/tâche à l'autre du à une stimulation numérique excessive.
Les raisons ? Une exposition et une utilisation massive des réseaux sociaux, l'accès à des récompenses rapides, fréquentes et numériques, que ce soit des likes sur les réseaux sociaux, des vidéos TikTok de quelques secondes, des scrolls infinis…
À force, notre cerveau se reconfigure, les circuits de l’attention et de la récompense s’habituent à l’immédiateté. Il devient alors de plus en plus difficile de maintenir une attention soutenue, de tolérer l’ennui, ou même d’apprécier les moments de calme.
Sur le long terme, les effets du Pop-Corn Brain sont loin d’être anodins :
Selon le baromètre du numérique de l'Arcep et l'Arcom en 2024, un quart des Français passent plus de 5h par jour sur les écrans, ave un taux qui atteint 39% chez les jeunes de 18-24 ans. Cela traduit l'émergence de l'addiction au numérique, avec des temps de connexion constant, sollicitant sans répit notre cerveau et limitant sa capacité à se régénérer.
Retrouvez l'étude complète : https://www.banquedesterritoires.fr/barometre-du-numerique-lere-de-laddiction-aux-ecrans
Le phénomène du Pop-Corn Brain n’impacte pas que les individus, il transforme les pratiques de communication au sein des entreprises. Cela entraîne certaines conséquences comme :
-Des collaborateurs qui ne lisent plus : les e-mails à rallonge, les newsletters denses ou les notes internes de plusieurs pages ce n'est plus d'actualité. Il faut désormais aller à l’essentiel avec des messages courts et clairs, des infographies synthétiques ou encore des vidéos explicatives en moins de 2 minutes.
-Des campagnes externes plus percutantes :même combat côté communication externe, pour capter un public rapidement, les entreprises doivent marquer les esprits dès les premières secondes. Sur les réseaux sociaux, la mode est aux réels, stories et formats de vidéos verticaux, des messages directs avec des visuels engageants, mais aussi des titres percutants et “Putaclic”.
Ce type de fonctionnement conduit souvent à une surcharge mentale, accompagnée d’une pression émotionnelle importante. À long terme, cela peut également entraîner un épuisement intellectuel, voire cognitif, dû à une stimulation constante du cerveau.
Face à cette dispersion généralisée, certaines entreprises prennent les devants, en mettant en place des initiatives concrètes pour réguler le flux d’informations et préserver la concentration des équipes :
Pour finir, le Pop-Corn Brain n’est pas une fatalité, mais un signal qu'il faut prendre au sérieux. Celui d’un monde qui va trop vite pour nos cerveaux, des technologies toujours plus dévelopés. Même si aujourd'hui tout nous pousse à nous distraire et à nous disperser, il est important de prendre conscience de ce qui nous entoure, et ainsi, réduire l'impact que cela peut avoir.
LOUIS DUPONT Management de Transition, spécialiste du restructuring:
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